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Le blog de

D'abord un bref point sur l'école, ça fait 7 ans que cette école reçoit des enfants. Elle a été construite par un couple Franco-indien dans une village à 15 km au sud de Pondichéry : Reddichavady. Leur projet c'est d'offrir aux enfants du village et de deux autres villages aux alentours la possibilité d'accéder à l'enseignement. L'école dispense des cours de l'équivalent de la maternelle jusqu'à l'équivalent du CM2, avec en plus deux classes de crèches, et le projet de faire un collège. Les enfants qui ont commencé a étudier dans l'école à la création sont désormais les plus grands de l'école. Le projet de cette école n'est pas de faire de tous ces élèves des docteurs, des avocats ou des gens pleins de fric, non, la volonté est d'en faire des hommes et des femmes ouverts sur le monde connaissant leurs capacités et leur donnant le sens de l'effort. Car si ces enfants font de grandes études alors ils quitteront le village, et puis tout le monde ne réussi pas dans les grandes études alors l'accent est vraiment porté sur le caractère humain des élèves, faires de ces futurs hommes et femmes des citoyens ouverts d'esprit, qui réfléchissent. Les villages ont besoin de ces futurs adultes 

Un mois dans une école ça permet de voir et de vivre pas mal de choses ! On vous raconte un petit peu ce qu'on a vécu dans l'école de Vellai Thamarai durant nos 5 semaines d'enseignement !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

éclairés, pas besoin d'aller dans de grandes villes pour faire bénéficier à tous des savoirs appris à l'école.

Pour cela, l'école dispense des cours de différentes disciplines en tamoul (langue maternelle des enfants), en hindi, en anglais et en français. Ces 4 langues sont présentes dès la crèche. Pour les responsables de l'école offrir autant de possibilité d'expression dans des langues différentes permettra aux enfants une plus grande ouverture aux autres. Ensuite, l'enseignement est très orienté à travers les jeux, les arts et les sports. C'est aussi une richesse de langage que de savoir s'exprimer de différentes manières.

 

L'école accueille désormais 200 enfants, 20 élèves par classe (le rêve!). Elle embauche des maîtresses diplômées venant majoritairement des villages à proximité ainsi qu'un prof d'EPS, un prof de maths et une prof de danse. Elle embauche également les femmes du village pour s'occuper de la cantine et les hommes pour travailler sur les construction du terrain de sport, de la nouvelle cantine et du collège. Il y a beaucoup de jeunes qui sont embauchés en apprentissage, dès 15 ans, des garçons qui ne vont plus à l'école, alors Vellai Thamarai leur donne la possibilité de suivre une formation en maçonnerie et en construction : le matin ils aident à construire les bâtiments, l'après-midi ils reçoivent un enseignement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rien n'est réellement obligatoire alors il y a parfois un peu d'absentéisme (souvent justifié par des raisons religieuses, différentes fêtes, ou quelques maladies) mais c'est assez faible !

 

Son mode de fonctionnement est le suivant, à 8h30 le lundi et le vendredi c'est la levée du drapeau, les autres jours c'est un temps de prière. Puis commence les heures de classe. Les enfants peuvent avoir jusqu'à 5 temps de classe et finir à 17h10.

Ce sont quand même de longues journées. En plus, sachez qu'ici il n'y a pas de récréation ! On alterne temps de classe plus formel et temps de classe un peu plus détendu. Mais ça demande quand même aux enfants un grand travail pour apprendre à rester assis et attentifs pendant toute la journée.

En plus, le midi les élèves mangent dans leur classe (pendant la construction du réfectoire), ils croisent vraiment peu souvent les élèves d'autres classes. Certains enseignants nous disent que c'est mieux à cause des rapports entre les fratries. L'avantage c'est que comme les enfants sont tous des mêmes villages, ils se côtoient régulièrement, c'est surtout en dehors de l'école qu'ils vont rencontrer des enfants qui ne seront pas de leur classe.

 

Les 20 élèves de chaque classe sont derrière des tables dès l'age de 3 ans. Pour la première classe ceux sont des tables individuelles, des pupitres, les enfants sont assis par terre sur des nattes. L'avantage c'est qu'ils ont de la place car ils ont un pupitre par élève et qu'ils doivent se tenir droit comme ils sont assis par terre. A partir de 4 ans ils partagent des bureaux avec des bancs. Ils sont parfois 3 par bureaux, ça leur donne moins d'espace...

Les élèves portent des uniformes, cette année l'état a bloqué les financements de l'école, principalement ceux venant de France (il faut savoir qu'il y a énormément de corruption en Inde, et qu'une école 'non gouvernementale' aura pas mal de bâtons dans les roues mis par l'état et l'administration indienne...) tous les enfants n'ont donc pas pu avoir d'uniforme. Mais en juin (rentrée scolaire pour eux) le problème sera réglé. Sinon, traditionnellement les enfants qui ne portent pas l'uniforme sont ceux qui fêtent leur anniversaire (facile à voir du coup!).

 

Quant aux maîtresses (car oui ceux ne sont que des femmes), elles ont chacune une classe et tournent de temps en temps en fonction des disciplines enseignées (par exemple une enseignante parlant mieux l'anglais va l'enseigner dans les classes, en échange l'autre enseignante enseigne une discipline qu'elle maîtrise plus). Puis il y a une directrice qui n'apporte pas d'enseignement car elle s'occupe de gérer l'école. Il y a également deux hommes un enseigne l'EPS, l'autre les mathématiques (étonnant....).

 

Il y a parfois l'équivalent des ATSEM pour les classes des plus jeunes, des dames qui sont là pour accompagner la maîtresse et les enfants, et jeter un œil sur eux pendant les temps de collation, repas et sieste (bien qu'elles en profitent souvent pour roupiller un petit peu aussi).

 

Chaque classe est entourée de fenêtres, certaines vers l'extérieur d'autres vers l'intérieur et elles sont toutes ouvertes pour faire courant d'air. Alors l'avantage c'est qu'en effet il fait moins chaud, l'inconvénient c'est qu'il faut vite apprendre à travailler en entendant les autres classes.

L'apprentissage en Inde est parfois bruyant, pour apprendre des langues étrangères les enfants vont répéter en criant les mots, un peu surprenant au début. Mais c'est comme ça que ça marche pour eux.

 

Pendant la pause du repas, les enfants mangent donc dans leur classe et après, quand les maîtresses vont manger, les petits font la sieste et les grands peuvent jouer. Certains pratiquent des jeux de plateaux, principalement le carambole (seulement les élèves excellent dans la discipline). D'autres jouent dans les classes... à la maîtresse. Il n'y a pas de surveillance, les grands surveillent les petits. Dans l'école, les plus jeunes enfants sont en bas, les grands en haut.

 

Pour le repas, c'est quasiment le même tous les jours, la sauce change légèrement. D'après les cuisinières ça n'est pas épicé, pour nos petits palais ça l'est un peu quand même ! Le menu c'est riz avec une sauce aux légumes et en accompagnement souvent des pommes de terre ou du manioc. On mange avec les doigts (de la main droite!), les adultes dans des feuilles de banane, les enfants dans des assiettes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà un petit peu comment se déroule la vie à l'école.

 

Nous allons maintenant vous raconter notre expérience d'enseignantes de français dans l'école. Il n'y a pas de prof de français dans cette école, ce sont des bénévoles qui se suivent et qui apportent l'enseignement. Le manager de l'école parle français, ainsi qu'une enseignante. Ça n'est donc pas simple de mettre en place un suivi des acquis, de l'enseignement et une méthode d'apprentissage... Surtout que les bénévoles ne se croisent pas forcement et les traces écrites manquent parfois.

 

De plus, beaucoup de bénévoles n'ont pas de formation dans l'enseignement, alors même avec leur grande volonté ils sont parfois démunis face aux apprentissages à apporter aux enfants. Puis d'autres bénévoles ne viennent là que pour se donner une bonne conscience, pour s'occuper ou pour ne pas s'ennuyer... alors là, il ne faut pas espérer beaucoup de leur engagement pour les enfants. Nous avons croisé les deux lors de notre séjour. Nous avons vu uniquement des retraités, au début, 4 retraités très motivés, qui étaient parfois là depuis des mois mais sans moyen pour enseigner réellement le français, alternant donc souvent entre lectures d'histoire, comptines, petits jeux... Puis nous avons aussi été amené à travailler avec une personne qui n'avait pas réellement pris en considération la demande de l'école et qui était là simplement pour consommer ce qu'elle voyait comme une touriste... C'est très décevant de 'travailler' avec ce genre de personne.

Mais cela ne nous a pas démotivées pour mettre en place une progression sur les cinq semaines que nous allions passer à l'école.

Ici c'est la fin de l'année scolaire, beaucoup de bénévoles sont passés avant alors on veut essayer de changer les façons de faire.

 

On sent lors de notre première arrivée dans les classes que le français n'était pas vu comme un cours mais plutôt comme un temps de récréation, d'amusement. Les élèves ne tenaient pas en place, ils n'étaient pas très attentifs et ne nous écoutaient pas trop. Il a donc fallu mettre en place des petits rituels au début de cours pour canaliser les élèves et les faire entrer dans les apprentissages.

Nous avions tous les jours les élèves de maternelle, deux classes de 3-4 et 4-5 ans. Puis nous avions deux fois par semaine celles des niveaux supérieurs (6 classes).

Cela nous a semblé très compliqué au début d'apporter l'enseignement du français à des élèves de 3 et 4 ans qui apprennent déjà 3 autres langues... Nous avons donc compris que pour ces élèves ce qui était important c'était d'offrir l'écoute du français plutôt que sa pratique. Pour ces élèves là nous sommes énormément passées par l'utilisation de jeux, lecture d'histoire, comptines et d'activités artistiques et manuelles tout en utilisant et en mettant en place du vocabulaire en français.

C'était chouette d'observer les réactions de certains enfants utilisant pour la première fois la peinture, ou maniant la pâte à sel que nous avons fabriqué ensemble.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les plus grandes classes nous avions moins d'heure ensemble, ce qui est dommage car nous aurions réellement pu mettre en place des choses, mais rappelons que le français dans l'école est la langue vivante numéro 4, il faut de la place pour les autres.

Dans ces classes nous naviguions entre pratique de jeux, de travaux manuels ou de chansons et des temps plus formels avec de la rédaction. Ici les élèves apprennent très tôt à écrire et écrivent très vite ! Lors d'un travail sur les couleurs nous avons réalisé des bracelets avec des élastiques (ceux qui ont été très à la mode l'année dernière en France. Nous avons également réalisé de la pâte à sel, de la peinture, des rédactions épistolaires... Dans le peu de temps que nous avions nous voulions aborder les apprentissages de manières différentes afin de dynamiser le cours de français parfois laissé à l'abandon. Nos efforts n'ont pas été vain car les maîtresses ont vraiment eu une grande reconnaissance sur le travail réalisé. On était contente de voir que ce qu'on mettait en place fonctionné et que les élèves en retiraient des apprentissages.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ah, et puis il y a la crèche, car oui à la crèche on apprend aussi le tamoul, l'hindi, l'anglais et le français ! Par contre, là on apprend que des comptines. Le pied de chanter tous les jours une souris verte, Meunier tu dors, il était un petit navire, ainsi font, etc. Les enfants apprennent beaucoup les paroles en lisant sur nos lèvres, ce que font également les maîtresses et 'ATSEM'.

 

Car lors de notre séjour nous nous sommes aperçues que nous venions pour les élèves mais que beaucoup de maîtresses aimaient participer à ce que nous proposions pour apprendre le français. Nous avons sans doute apporté à ces enfants et à ces maîtresses pas mal de choses, mais nous avons reçu énormément en retour! Dans cette école on y trouvait des enfants toujours motivés ! Et des enfants bienveillants ! C'était un plaisir d'aller enseigner là bas car on y voyait des enfants volontaires, en demande d'apprendre. Peut être parce qu'ils ont conscience que l'école est une chance, peut être qu'en France on ne le présente pas assez comme cela à nos élèves. Il faudrait moins insister sur son caractère « obligatoire » qui cache sont aspect « bénéfique ».

Il faut également avouer qu'à 20 élèves par classe on a la possibilité de porter son attention sur les élèves (surtout quand on est 2 maîtresses par classe!).

On a aussi réalisé qu'en France, les classes étaient quand même bien équipées et que cela était un atout pour l'enseignement. En Inde nous nous sommes souvent retrouvées le matin à fabriquer les outils que nous allions utiliser pour/avec les enfants. Nous avons découvert avec bonheur que les enfants du monde entier ont quand même de gros gros points communs. Ceux sont les mêmes choses qui les font rire, qui les stimulent, qui les étonnent, qui les intéressent moins...

 

Quant à l'équipe, au début il y avait quelques distances car nous étions des bénévoles de plus qui ne faisions que passer. Puis au fur et à mesure des cours les enseignantes ont, à travers ce que nous proposions aux enfants, interagis avec nous. Si nous avions besoin de quelques choses, elles étaient là.

Et tout ce qu'on a vécu, humainement parlant, nous restera aussi pour la vie qu'on va construire après et l'enseignement qu'on donnera en France ou ailleurs.

 

Bref vous l'aurez compris, cette expérience était vraiment belle ! Nous avons quitté l'école le cœur lourd mais certaines que nous reviendrons la voir ! Et pour nos derniers jours nous avons porté nos saris, la tenue de presque toutes les femmes en Inde. De quoi rendre fous toutes les maîtresses et les enfants qui étaient complètement fans de nous voir ainsi alors que les maîtresses en portent tous les jours, toujours très bien assortis à leurs bijoux et aux fleurs dont elles coiffent leurs cheveux !

 

Voilà, si nous avons pu partager avec vous un peu du bonheur et de la richesse de cette magnifique expérience, et que vous souhaitez enseigner le Français à Vellai Thamarai c'est par ici : www.vellai-thamarai.com

Prenez soin des petits et des grands !

 

La dernière série de photos si dessous a été réalisé par Jennifer, une de nos très belle rencontre de l'école. Venue faire son stage pour les beaux arts elle a pris énormement de photos et nous en a prété quelques-unes !

 

 

 

L'école Vellai Thamarai

Nous sommes sorties des terres de Pondichéry pour aller à Auroville. Auroville qu'est-ce que c'est ? Petit point wikipédia, et après on vous raconte notre expérience. A une dizaine de kilomètre au nord de Pondichéry se trouve cette ville particulière, cette ville expérimentale. Cette ville a été fondée par un couple spirituel (pas de sentiments, pas de sexe, que de la spiritualité entre eux), une française, La Mère (Mirra Alfassa de son petit nom) et un philosophe indien Sri Aurobindo, c'est un peu lui qui a donné le nom à la ville. La ville a vue le jour en 1968. Alors, c'est quoi le concept de cette ville ? Eh bien notre cher couple spirituel a voulu mettre au monde un « lieu communautaire universel où les hommes et les femmes apprendraient à vivre en paix, dans une parfaite harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités » (source : www.auroville.org). Auroville n'appartient à personne, Auroville appartient à toute l'humanité du moment qu'on est porteur de bonnes intentions et qu'on est prêt à respecter cette charte (et qu'on y vive bien sûr).

Cette charte c'est tout d'abord :

1) si on veut séjourner à Auroville il faut être serviteur volontaire de la Conscience Divine (premier questionnement pour nous, car cette ville repose sur l'absence de religion, mais on s'aperçoit qu'il y a quand même quelque chose comme ça... Mais, Divinité c'est assez large).

2) Ensuite, Auroville est un lieu d'éducation perpétuelle du progrès constant, la jeunesse de vieillit point (dans la tête hein, ils n'ont pas trouver le Graal).

3) Troisième point, Auroville est un pont entre le passé et l'avenir, profitant de toutes les découvertes extérieures et intérieures pour s'élancer vers les réalisations futures.

4) Enfin, Auroville sera le lieu des recherches matérielles et spirituelles pour donner un corps vivant à une unité humaine concrète.

Voilà donc la charte d'Auroville, pour le point de la religion, la Mère avait en tête que la religion c'était has been, c'est le passé, l'avenir (et le présent) c'est la spiritualité, mais pas de religion.

 

Pour créer cette ville, la Mère a pris une carte des alentours de Pondichéry (car avant les environs étaient de grands déserts de sécheresses). Elle a posé son doigt à un endroit sur la carte et s'y est rendue. Sur le lieu, où elle avait mis son doigt, se trouve un arbre assez particulier. C'est un banyan, un arbre dont les racines sortent de la terre et montent pour rejoindre l'arbre et devenir des branches. C'est un arbre symbole de l'infini en Inde et la Mère a donc vu cet arbre comme le marqueur de la construction de la ville. C'est un arbre assez impressionnant ! Il y a en a d'ailleurs un deuxième dans la ville. 

 

Pour construire cette ville sans foi, ni loi, la Mère a imaginé avec un architecte une organisation comme une galaxie spirale (le cercle est le symbole de l'infini aussi...). Au centre de cette ville : le Matrimandir, ce lieu particulier en forme de boule, de dehors une sphère massive en or (avec une technique particulière pour utiliser le moins d'or mais couvrir une grande surface). On vous raconte plus bas notre expérience dans ce lieu de méditation.

 

Le banayan et le Matrimandir sont considérés comme l'âme de la ville, après il y a quatre grandes zones (internationale, culturelle, industrielle et résidentielle), tout ça avec des noms comme : liberté, silence, respect, etc.

Et alors qui sont les Aurovilliens ? Ils sont aujourd'hui plus de 2000, on a donc un bon petit village, mais la ville peut accueillir 50 000 personnes Pour devenir Aurovilliens ils font y rester un an, respecter la charte, avoir un visa particulier, il faut également une somme d'argent nécessaire pour vivre sans travail. Dans cette ville qui appartient à l'humanité, les biens sont à Auroville (donc à l'humanité, si vous suivez bien), il n'y a pas de propriété privée, pour vivre dans un endroit, construire une maison, il faut faire un don à la hauteur du prix de la maison. Tout se règle avec une Auro-card, beaucoup de choses sont gratuites. Actuellement, les habitants sont de plus de 50 nationalités différentes.

 

Bref, Auroville c'est une ville un peu unique, pour le moment il n'y a que 2000 habitants, c'est une ville jeune, on verra comment ça évolue. Mais vous auriez pu lire tout ça sur Wikipédia, on vous raconte ce qu'on a vécu.

Auroville

Pour certains, cette ville est une secte, pour d'autre un lieu touristique, pour d'autres encore le paradis, pour nous une expérience à découvrir...

 

Nous nous sommes rendues à Auroville la première fois le samedi 7 février. Nous avons pu accéder au Visitor Center. Un tout petit coin d'Auroville où peuvent aller les touristes qui débarquent pour la première fois. Il y a avait un petit marché où nous avons tenté notre première expérience de henné. Puis nous avons fait le tour du petit visitor Center, avec ces 3 boutiques, son café, la cafeteria, le kiosque et les deux coins d'informations. Auroville c'est un endroit où on ne klaxonne pas, il y a peu de voitures, quelques scooters. C'est un espace très calme, les routes sont loin de là où sont les hommes. Ça change de Pondichéry ! C'est un coin apaisant. La première fois que l'on visite Auroville, on ne peut pas se rendre au Matrimandir, il faut donc d'abord venir faire une réservation pour revenir une autre fois. C'est ce que nous avons fait, puis sommes parties au point de vision du monument. On marche 2km entre bois et terre battue. Toujours dans le calme de la nature. Voilà donc ce que nous avons pu faire sur une première journée à Auroville.

 

 

Nous y sommes retournées le dimanche 15 février. Rendez-vous à 8h45, donc départ en rickshaw à 7h30, on quitte la ville encore tranquille. Et on arrive dans un endroit encore plus calme, presque personne n'est là à notre arrivée. Puis on part visionner un film qui présente le projet d'Auroville. Ensuite on s'entasse dans des bus ou fourgonnettes pour s'approcher du Matrimandir.

Mais nous n'y sommes pas encore ! D'abord il faut poser son sac à l'accueil, pas de portable, pas d'appareil photo, rien. On se pose sur des bancs pour observer ce lieu. On y reste 10 minutes. Puis on repart marcher sur un chemin pour se poser 5 mètres plus loin. C'est le moment d'écouter notre guide, qui pour une fois parle un anglais très compréhensible (sans trop d'accent) ! Heureusement pour nous ! Elle nous explique ce qu'est le Matrimandir, l'âme d'Auroville, voilà pourquoi il faut du temps avant de le visiter. A qui ouvre-t-on son âme dès le premier jour ? Pour les Aurovilliens, à personne. On sent dans les mots de la guide l'envie de nous montrer que ce projet est un rêve, une envie, un projet de vie où chacun pourrait s'épanouir, loin de la haine, de la compétition et de la cupidité. On sent qu'elle tient à ce projet. Et c'est ça qui donne à chacun l'envie de respecter ce lieu peu importe ce qu'il représente pour nous.

 

Après le petit speech on repart sur un chemin, en silence total, pour se trouver face au Banyan, l'arbre sacré de l'infini. Les réactions des visiteurs sont différentes : certains vont faire un câlin à l'arbre (vraiment, pas une petite étreinte), d'autres s'assoient, d'autres le regardent avec curiosité.

Après un petit moment nous allons enfin vers une entrée du monument. On laisse dehors nos chaussures, et c'est parti, on y rentre !

Après avoir monté quelques marches, on arrive dans un petit couloir circulaire, on suit les indications des personnes qui nous montrent le chemin (toujours en silence), et on enfile des chaussettes blanches. On avait un peu l'impression d'entrer dans un vaisseau spatial, et c'est pas fini ! Après avoir enfilé nos belles chaussettes blanches nous montons une petite plate-forme, puis nous continuons de monter de manière circulaire dans un espace avec des lumières rouges. Comme tout est rond et qu'on ne fait que monter, on se croirait vraiment dans un vaisseau ! Puis on arrive à la salle de méditation du Matrimandir, une salle totalement blanche, au milieu une boule de cristal. Du blanc partout, une salle sans son, des coussins disposés en cercle autour du cristal (mais bien loin quand même). Ce cristal est le seul endroit où il y a la lumière naturelle qui passe. Le soleil brille dans ce cristal, et à chaque niveau du vaisseau on retrouve un petit cristal qui transmet cette lumière vers le bas. Alors avec un faisceaux lumineux qui brille sur le cristal posé sur 4 étoiles de David remplies d'un symbole, nous sommes assis sur les coussins. On n'entend rien, à part les mouvements des blancs qui n'arrivent pas à rester assis en tailleur. On écoute le bruit du silence, parfois assourdissant.

Après 20 minutes dans le silence, dans la méditation parfois, des lumières clignotent : il est temps de sortir. 

On fait le chemin en marche arrière, dans le 'vaisseau', toujours en silence. A la sortie, avant de remettre nos chaussures et allons nous asseoir en dessous du Matrimandir, il y a une fontaine avec au centre le dernier cristal où se reflète la lumière du premier. Toujours en cercle, on s'assoit autour de cette fontaine, toujours dans le silence. Puis nous retournons vers nos chaussures, on passe devant des salles (aux noms tels que 'générosité') où des gens (des Aurovilliens) sont en train de méditer. 

Puis nous terminons cette visite par un passage près d'un amphithéâtre extérieur dans lequel se trouve une urne avec une 50 aine de poignées de terre, des différents pays qui ont soutenu le projet.

Nous repassons par le banyan, et nous rentrons en bus au Visitor Center.

 

Voilà donc le Matrimandir, cet espace de méditation, cette "âme" d'Auroville. Un endroit très calme, un peu particulier.

 

Après, nous avons loué des vélos (60Rp pour deux vélos pour une demi journée, soit 1€...). Et nous sommes parties à la découverte des autres espaces d'Auroville, nous avons traversé de nombreux villages, entre cocotiers et lacs. Auroville s'étend énormément, il faut y rester plusieurs jours pour tout voir. Nous n'avons vu qu'à peine un cinquième de cette ville expérimentale... Nous avons profité du paysage, du calme pour passer un dimanche relaxant.

Ce lundi, nous avons eu la chance d'assister à un repas de mariage indien ! En effet, Mr Amoul, le "manager" de notre école, nous a raccompagné après les cours (à 17h30) et nous a proposé de l'accompagner à un mariage auquel il était invité le soir même (vers 19h30). Très curieuses, nous avons accepté son invitation avec plaisir ! Il s'agissait d'un mariage chrétien, dont la cérémonie à l'église avait eu lieu plus tôt dans l'après-midi. Le soir il s'agissait essentiellement de la remise des cadeaux, du repas et de la fête. Mais certains mariages (surtout pour les hindous et musulmans apparemment, peuvent s'étendre sur plusieurs jours). Il est donc venu nous chercher après notre cours de yoga, à 19h30. Nous sommes arrivées devant une très grande salle à étage, avec sur la facade d'immenses panneaux de type publicitaires, avec les photos des mariés et de leurs proches, sorte de "cartons d'invitation" publiques ! Il y avait plusieurs centaines de personnes un peu partout autour (nous avons ensuite appris que nous étions environ 2000 ce soir là, au mariage !). Nous avons tout d'abord été à l'étage, où la salle était séparée en deux parties, d'un côté, les mariés sur une scène, de l'autre, une scène avec chanteurs et danseurs, tout au long de la soirée. Nous avons premièrement été dans la longue queue pour offrir les cadeaux et prendre une photo avec les mariés. En effet, les pauvres, sont plus de deux heures debout, à serrer des mains, faire des bisous et remerciements en échange des cadeaux des invités. Et surtout, à faire une photo avec chacun d'eux (même nous y avons eu droit !) à la suite, le tout face à des néons et intégralement filmé et projeté en direct sur des écrans dans la salle. On peut facilement imaginer que ce n'est pas la partie la plus sympa du mariage pour eux, d'où l'absence de sourires sur nos photos. Ensuite, nous sommes descendues prendre le repas et là : surprise ! D'immenses rangées se succédaient, pour que chacun puissent prendre son repas! Nous avons donc été servies sur feuilles de bananiers et avons pu manger avec la main (droite) les délicieuses spécialitées du sud de l'Inde, du riz aux épices (dont des clous de girofle), du poulet (une joie pour nos petits estomacs saturés par le régime végétarien), une petite salade de crudités à côté et en dessert une glace (géniale pour apaiser le feu du palais), et une petite pâtisserie en boule, au sirop. Nous sommes ensuite remonter pour assister au spectacle de chant et danse (bollywoodienne) pendant que Monsieur Amoul saluait ses connaissances. Le mariage a ensuite touché à sa fin pour nous et nous sommes reparties, non avec des dragées, mais avec chacune un petit sac de tissus au nom des mariés, date du mariage et pas mal d'autres trucs écrits en tamoule, contenant... une noix de coco ! Et deux feuilles, sûrement symboles de quelque chose. Bref, ce fut une expérience courte, mais très très belle à vivre ! Nous étions les seules "blanches" du mariage et égaux à eux-mêmes, de nombreux indiens nous ont salué, nous ont souri et certains enfants, intrigués sont venus nous voir pour nous serrer la main où nous dire bonjour. Ce fut un très beau moment. Ca nous a changé des mariages dont nous avons l'habitude en France.  

Vive les mariés...
 Notre quotidien

Voici un peu plus d'une semaine que nous sommes ici.

C'est assez pour commencer à prendre nos marques, à prendre des habitudes et petites routines quotidiennes. Voici comment se passe une journée 'type', en semaine, pour nous :

Notre réveil sonne vers 9 heures (nous prévoyons d'avancer l'heure au fil des semaines, mais nous avons eu un peu de mal à nous faire aux +4h30 de décalage horaire). Nous nous levons, nous préparons. Pour l'école nous devons porter des habits assez couvrants (bras et jambes couverts), nous avons opté pour pantalon/sarouel avec une tunique longue en général. Nous prenons le petit déjeuner. Les indiens n'ayant pas pour grande habitude alimentaire le sucré, ça a été un peu compliqué pour nous de trouver quelque chose qui nous convienne pour le matin. Après avoir testé les 'chocapics indiens', qui se sont révélés durs comme du bois et sans goûts, avec du lait lui au goût un peu trop prononcé et du jus de fruit hors de prix, nous nous sommes rabattues le matin sur des biscuits au chocolat avec du jus de mangue. Et ce n'est pas si mal.

La plupart des matins, Gopi, le chauffeur des directeurs de l'école, passe chercher tous les bénévoles (nous étions 5 jusqu'à vendredi, nous serons 3 à partir de maintenant), entre 10h30 et 11h chez eux, pour les amener à l'école, il y a environ 20 minutes de trajet (pour 16km, au sud de la ville). 

Si Gopi ne peut pas passer nous prendre, nous devons marcher un peu jusqu'à un croisement, ou le tempo (entre le rickshaw et le mini-bus) passe, c'est 5 roupies (0,07€) pour nous emmener à 10 minutes, là ou passent les bus. Nous prenons ensuite un bus ( qui ressemblent à peu près aux vieux bus français), il y a de la musique indienne, c'est plutôt sympa. Pour environ 30 minutes. Nous descendons (le chauffeur nous rappel l'arrêt, car comme tous les indiens, il est très gentil et protecteur avec nous). Puis nous marchons environ 30 minutes à travers les villages (d'où viennent les enfants scolarisés), les rizières et les palmiers, pour rejoindre l'école.

Nous passons la fin de matinée à la crèche, avec les plus petits, nous jouons et leur apprenons des comptines. Ils sont adorables et très joueurs.

Ensuite, à 12h40 nous mangeons avec les enseignantes et le personnel de l'école (les élèves mangent avant, dans leur classe (car le réfectoire est en construction) et pendant ce temps ils dorment sur des nattes ou jouent calmement, sans surveillance.) La nourriture est excellente, c'est souvent à base de riz, avec une sauce aux légumes épicés, accompagnée de pain/ beignets de bananes vertes/ manioc... tout est frais et fait sur place par des dames du village, embauchées par l'école comme cantinières.

Nous enchaînons ensuite jusque 16h30 (jeudi et vendredi) ou 17h30, 4 ou 5 cours, de 40 minutes. Nous avons les plus petits (3 et 4 ans) tous les jours et les autres classes (de 5 à 10 ans) deux fois par semaine. Nous sommes entièrement libres pour les cours de français, ceux-ci étant assurés par des bénévoles qui se succèdent, il n'y a pas forcément de programmes, progressions, car il s'agit souvent de retraités, bien que très volontaires, ils n'ont pas forcément les bonnes méthodes. Nous essayons d'innover un peu (peinture, théâtre, activités manuelles...).

Ensuite, nous rentrons sur Pondichéry, nous avons toujours réussi à nous faire ramener en voiture, car plusieurs personnes de l'école y rentrent le soir.

Nous profitons alors de la fin d'après-midi pour aller faire quelques courses, nous balader en centre-ville, ou flâner le long du Golfe de Bengale (notre appartement est à moins de 5 minutes à pied de la mer). Le soir nous mangeons soit chez nous (nous avons un frigo, des ustensiles et plaque de cuisson), soir dehors, ou en général on mange et boit très bien pour 100 roupies (moins d'1€50).

Pour nous déplacer dans la ville nous marchons pas mal, mais ce n'est pas toujours évident, car ici il n'y a pas de trottoirs, pas de feux, pas de passages pour piétons. Les automobiliste et nombreux deux roues se repèrent avec le bruit des klaxons (l'Inde est très bruyante, mais on s'habitue), même si on a parfois l'impression que tout passe au centimètre près, les indiens s'en sortent finalement plutôt bien au niveau de la conduite, ils sont habitués, et nous leurs faisons confiance. Sinon nous prenons pas mal le rickshaw, petit taxi qui nous coûte moins d'1euros pour deux, pour n'importe quel trajet en ville.

Nous passons la soirée à l'appartement, à préparer les cours pour le lendemain, nous doucher, nous laver les pieds (nous passons pas mal de temps pieds nus, à l'école et dans pas mal de commerces), lire, faire du PC, regarder des séries... et nous nous couchons, autour de minuit.

Nos nuits sont agitées, mais cela va de mieux en mieux. En effet, le principal problème que nous rencontrons en Inde est le bruit. Nous avons la chance d'avoir un appartement au 5ème étage, mais nous entendons tout de même les klaxons, les chiens qui hurlent la nuit (il y a énormément de chiens errants, ici ce sont rarement des animaux de compagnie. Mais aucun cas de rage sur Pondichéry), quelques moustiques (nous nous enduisons de crème chaque soir), et notre problème numéro 1 est l'appel à la prière du muezzin, de la mosquée, pourtant pas à côté de chez nous. Tous les jours, à 5 heures, nous avons la joie intense d'entendre un homme chanter (incroyablement faux et fort). Chaque matin, nous nous rappelons la chance d'habiter en France, pays laïque. Cependant, c'est une vraie leçon d'être ici : à Pondichéry on croise d'une rue à l'autre : temple hindou, église chrétienne, mosquée... et tout cela dans le plus grand pacifisme. C'est très agréable de voir à quel point les indiens d'ici sont tolérants. Nous avons d'ailleurs eu la grande surprise de voir quelques affiches 'je suis Charlie' en ville ! et certains indiens nous ont demandé l'état de la France après les terribles malheurs qui se sont abattus sur elle, il y a presque 1 mois de cela.

Voilà donc notre petite routine à Pondi avec les gentils 

indiens qui nous accompagnent !

Hier, lundi 26 janvier, c'est un grand jour pour l'Inde : le jour de l'indépendance. Contrairement à la France, où l'on fête les jours fériés bien au chaud dans son lit, ici la fête se fait ensemble, dans la rue, et même à l'école. Pour cela, réveil à 6h30 (2h en France...durdur ! ), pour arriver tôt à l'école. On y rencontre nos futures collègues, majestueuses avec leurs saris de mille couleurs, entrain de dessiner des KOLAM au sol, avec des pigments. Le résultat est magnifique, et l'on en verra d'autre devant les maisons un peu plus tard. Presque tous les enfants viennent, assister au lever de drapeau indien (là encore, très beau moment puisque des fleurs, paillettes et petites billes de couleurs s'envolent au vent une fois le drapeau déplié).

Nous avons tous un petit drapeau de l'Inde épinglé sur le cœur. Puis il y a de nombreux discours des enseignantes, en anglais et tamoul, sur l'importance de ce jour, son histoire, la place de l'Inde dans le monde, et la chance des enfants d'être ici... les enfants viennent ensuite chanter différentes chansons et hymnes, puis c'est la distribution de bonbons.

 

Aujourd'hui, mardi 27, nous avons passé notre première journée à l'école, en tant qu'enseignantes. Nous avons surtout observé le travail des volontaires actuels, et pris nos marques. L'école compte environ 200 élèves, de la crèche, 1 an, jusqu'à l'âge de 10 ans. Cette école a été fondée au milieu de villages défavorisés à 16km au sud de Pondichéry, et elle permet à tous les enfants des villages alentours de suivre des cours en 4 langues (Tamoul, Hindi, Anglais et Français (ce pour quoi nous sommes là), mais également arts, musique, sport, mathématiques... L'objectif des fondateurs de l'école est surtout de former des citoyens heureux et en bonne santé, et non pas des intellectuels. Elle veille à la santé et à la nutrition puisque plus aucun élève ne souffre d'anémie, grâce à une collation le matin, une l'après-midi, et un gros déjeuner végétarien et excellent, dont nous avons profité ce midi (c'est plutôt agréable de manger avec les mains, sur des feuilles de banane). Nous allons donner des cours de français à des élèves de 3 à 10 ans, l'après-midi, sur 4 ou 5 séances de 40 minutes. Les élèves sont extrêmement attachants, très souriants, et ils sont surtout très heureux d'être à l'école, et montrent une envie d'apprendre extrêmement motivante, pour nous qui sommes habituées aux élèves français... Nous sommes impatientes de commencer les cours dès demain !

  

L'école
Pondichéry

L'arrivée sur Pondicherry, ou Pondichéry, ou Puducherry (un peu comme on veut quoi)

Nous sommes donc arrivées dans notre ville d'accueil vers 20h, notre bien aimable chauffeur n'a pas compris grand chose à ce qu'on lui disait et nous a donc déposé à l’ashram de la ville, on était sûre d'y trouver des français ! Et ça n'a pas manqué, nous avons croisé deux femmes française qui étaient arrivées par le même avion que nous et qui avaient aussi rendez-vous le lendemain, avec le directeur de l'école qui est également prof de yoga. Bref, ces rencontres ne nous ont pas aidé mais ça nous à fait plaisir de croiser des gens qui parlaient français. Le temps filé et nous n'avions pas de moyens pour contacter LM, notre agent immobilier... Quel agent immobilier en France travaille jusqu'à 20h30 un vendredi soir ? On a vite compris le rythme indien. On a demandé à un petit couple dans la rue de nous prêter leur portable, ce qu'ils ont fait sans soucis, ils sont même revenus vers nous   deux   fois  lorsque   LM 

rappelait sur leur téléphone. Nous avons fini par trouver LM qui était avec deux amis à lui, tous les 3 français, d'environ 25 ans, ils nous ont embarqué sur leurs scooters direction notre futur logement. C'est à 21h que nous avons commencé à nous installer dans ce qui sera notre chez nous durant 1 mois.Après avoir rencontré des indiens très sympas, des français accueillant, nous nous sommes couchés pour notre première nuit bercé par les klaxons et les aboiements de chiens. (oui alors, ici le klaxon ne veut pas dire « bouge de là, tu me gêne », non ça veut plutôt dire « attention je suis là, je vais ralentir un peu mais pas trop, on s'arrange pour que ça passe, et bonjour à ta famille ». Et les chiens vivent la nuit parce qu'en journée ils ont trop chauds, alors du coup ils font la fête la nuit).

Le premier week-end en Inde nous avons beaucoup marché pour découvrir la ville, nous avons cherché dans différents commerces de quoi manger sans trop y laisser nos petits palets de françaises. Pondicherry est une des rares ville qui a des trottoirs, cela dit avec le nombre d'arbres qu'il y a sur les trottoirs, la route est plus facile d'accès. Il faut être vigilants par rapports aux véhicules, mais dans ce qui semblerait une anarchie du déplacement (pas de feux tricolores ni de passages pour piétons ici!) cela se passe plutôt bien et sans soucis. Nous avons cherché comment recharger notre clef 3G car il fallait y mettre une carte sim. Alors il faut savoir qu'en Inde, ça n'est pas parce qu'une boutique met des pancartes et des panneaux devant son magasin qu'elle vend ce qu'il y est indiqué. On a donc pas mal tourné pour tomber sur un grand magasin vodafone. Mais c'était un long périple, entre les magasins, les documents à fournir et le temps de traitement par l'employé du magasin, l'appel à la plate-forme qui parle anglais-indien...

Puis durant le week-end, nous avons fait nos courses en bonnes occidentales dans une sorte de supérette, cherchant toujours les produits avec l'échelle de 1 piments sur 3 (ce qui est déjà pas mal le temps qu'on s'habitue). Puis on a acheté des petites tenues passe-partout (tout du moins pour l'Inde) pour aller à l'école. Ici pas besoin d'accorder les formes et les couleurs, tout va ensemble...

Et nous avons également rencontré le président de l'association pour laquelle nous allons travailler, il nous a donné des infos et un rendez-vous lundi matin à 7h30, car lundi 26 janvier c'est férié en Inde, alors on se lève tôt pour faire la fête et hisser le drapeaux du pays à l'école.

Nos corps s'habituent au changement radical de température et au rythme de vie nouveau. On se plaît bien pour le moment ! La suite bientôt !

Arrivée
J 0 !

Ce jeudi 22 janvier nous sommes arrivées un peu avant 19h à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Après avoir enregistré nos bagages (environ 10kg pour chacun de nos deux sacs en soute), nous avons flâné un peu dans les boutiques de l'aéroport puis rejoint l'embarquement. Puis nous sommes montées dans l'avion, nous étions placées au dernier rang, au fond. Nous avons pu profiter durant ces sept heures de vol du confort d'Oman air (tablettes avec films très récents, jeux, séries...) de nombreux repas et encas, et après une très courte nuit de sommeil nous sommes arrivées à Mascate, la capitale d'Oman, vers 8h locale (5h française). Nous étions un peu décalées mais agréablement surprises par le calme régnant dans l'aéroport. Après un peu moins de 3h d'escale à se balader et se reposer, nous avons embarqué dans le second avion, plus petit et déjà très dépaysant (1er repas indien, bien épicé, servi à bord). Après avoir survolé la mer d'Oman et l'Océan Indien, nous survolons l'Inde du Sud, d'Ouest en Est. Nous atterrissons à 16h locale à Chennai (Madras), alors qu'il est 11h30 en France (-4h30). Après de nombreuses démarches (test Ebola, passeport, immigration, photographe, portique de détection, récupération des sacs en soute, importation, bureau de change (le tout avec la gentillesse des indiens)), nous retrouvons notre chauffeur qui nous attends avec une pancarte à notre nom. Nous enchaînons trois longues heures de voiture pour aller de Chennai à Pondichéry, et nous découvrons la beauté de l'Inde par notre fenêtre (femmes en saris de toutes les couleurs, famille sur scooter, écoliers en uniforme, vaches aux cornes peintes sur la route, singes sur les toits, palmiers, temples...). Nous dégustons de petits biscuits indiens au cumin offerts par notre chauffeur, Puis à 20h nous arrivons enfin à destination : Pondichéry !  

Bouclage des sacs

 

A moins de 24 heures du grand départ, nous avons minutieusement terminé nos sacs. Avec moins de 10 kilos pour nos bagages en soute, nous allons partir plutôt légères! 

Dernière nuit à Paris...

A demain pour le grand jour!

J-1 !
Au pays de Gandhi

 

Comme on aime beaucoup la musique et qu'on fait plus facilement nos valises en bougeant nos "body,, body" on partage la chanson de MC Solaar. Bonne écoute !

Musique

Préparatifs une semaine avant le départ !

Derniers préparatifs !

 

Le départ est prévu jeudi 21, arrivée donc le 22 à 15h50 (heure indienne, 10h20 heure française). On est sur les derniers préparatifs et les achats de dernières minutes.

Dans une semaine nous serons dans notre appartement Indien, à Pondichéry, d'ici-là on continue notre course entre les cours et les préparatifs.

J-7
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